Publié le 14 Août 2024

Les installations électriques sont susceptibles de présenter des anomalies au fil du temps. La plupart du temps, ces anomalies sont mineures et ne requièrent pas d’interventions majeures. Cependant, dans certains cas, elles peuvent entraîner des problèmes électriques coûteux. Pour prévenir ces situations, il est recommandé de procéder à un diagnostic électrique.

Les différents types d'anomalies

Il y a quatre sortes principales d'anomalies électriques :

1.Les défauts de construction : ce sont des défauts de conception et non de réalisation. Ils peuvent survenir lorsque le plan n'a pas été respecté ou lorsque le matériel n'a pas été installé dans les règles de l'art. Par exemple, un circuit électrique a été installé dans une gaine électrique, un interrupteur a été placé dans un lieu incorrect, une prise a été installée dans un endroit inadéquat.

2.Les défauts de réalisation : ce sont des défauts pendant la réalisation du projet. Par exemple, des câbles ont été coupés parce qu'ils étaient mal fixés, les fils ont été mal reliés aux différents appareils, etc.

3.Les erreurs de montage : les erreurs de montage concernent le fait d'avoir mal branché les appareils qui ont été installés. Par exemple, on a branché un interrupteur sur un fil qui n'est pas celui qu'il faut.

4.Les défauts d'installation : ce sont des anomalies qui concernent les appareils qui ont été installés. L'appareil n'est pas bien branché, par exemple.

Identifier les anomalies électriques

Si vous mettez en vente ou en location votre logement, il est impératif d’effectuer un diagnostic électrique, également appelé état de l’installation intérieure d’électricité. Ce diagnostic est obligatoire pour les logements de plus de 15 ans. Il permet de détecter les anomalies dans un appartement ou une maison. 

La conformité du réseau électrique dans un habitat revêt une grande importance, car elle contribue à prévenir de nombreux accidents domestiques. En France, environ 25 % des incendies domestiques sont causés par des installations électriques défaillantes (source : verisure.fr). On comprend donc rapidement l’importance de ce diagnostic immobilier lors d’une vente ou d’une location.

Il est à noter que les installations anciennes, c’est-à-dire celles de plus de 15 ans, ont davantage de chances de ne pas être conformes aux normes actuelles. Même si les normes étaient respectées lors de la construction, les réglementations ont considérablement évolué ces dernières années. Afin de se conformer aux dernières exigences, il est souvent recommandé de mettre aux normes l’installation électrique d’un habitat ancien, par exemple en respectant la norme électrique NF C 15-100 Notons que la norme pour le diagnostic immobilier est la NF C 16-600.

Les anomalies les plus fréquentes 

Parmi les plus urgentes à corriger:

L’absence de protection différentielle 30 mA
Comme il permet d’éviter les incidents électriques, le disjoncteur différentiel est indispensable. Parmi ces incidents, on retrouve notamment les courts-circuits. Lorsque le disjoncteur remarque une intensité électrique inhabituelle, il se coupe. Cela fait gage de sécurité.

Le défaut de protection différentielle 30 mA est assez courant, particulièrement dans les logements d’avant 1990. En effet, avant cette date, la protection ne se révélait pas obligatoire. Seule la recommandation existait. Dès l’année 2002, elle est devenue obligatoire dans les logements neufs et anciens.

S’il manque effectivement la protection différentielle 30 mA, son absence sera considérée comme une anomalie. Elle sera notée comme suit dans le rapport de diagnostic électrique : “Absence de protection différentielle haute sensibilité (30mA) sur le circuit… ”.

Cependant, il s’agit d’un problème pouvant être résolu rapidement et surtout facilement. Il suffira d’installer un interrupteur différentiel sur votre tableau électrique. Pour ce faire, il faudra faire appel à un électricien professionnel.

Si le tableau électrique ne permet pas d’installer ce disjoncteur par manque de place ou par vétusté, le professionnel remplacera le coffret électrique ainsi que les disjoncteurs. Il modifiera aussi les éléments annexes à intégrer comme un télérupteur.

L’absence de prise à la terre
Une prise de terre vient souvent en complément d’une protection différentielle. Elle garantit la sécurité des occupants au sein de leur logement. Si la maison ou l’appartement est très ancien, le tableau électrique se trouvera fréquemment dans un garage ou une cave.

Dans le cas où il y a un défaut de prise de terre, la solution sera de planter un piquet de terre et de le relier au tableau électrique de l’habitation. Une nouvelle fois, cela nécessitera l’intervention d’un électricien professionnel. 

L’absence de coupure d’urgence
L’omission de coupure d’urgence entraine des risques dans un logement à usage d’habitation. Il s’agit d’un dysfonctionnement. On le remarque lorsqu’il n’est pas possible de réaliser une coupure générale d’électricité.

Il est important de pouvoir couper l’alimentation électrique dans son entièreté et en un seul geste. La plupart du temps, c’est le disjoncteur de branchement qui permet d’effectuer cette action.

Si une telle anomalie est détectée, il faudra ajouter ce que l’on appelle un interrupteur sectionneur. Il est à adjoindre au tableau électrique.

On retrouvera aussi d’autres anomalies comme :

• Les points lumineux en applique ou plafonnier. En l'absence de luminaire, qu'il s'agisse d'un plafonnier ou d'une applique murale, on voit le plus souvent :
• des conducteurs,
• ou connecteurs directement accessibles,
• et des réceptacles architecturaux suspendus au-dessus des conducteurs.
• Les fils hors gaine ou hors goulotte. Facile à rectifier, il suffit d'installer un chemin de câbles pour maintenir les conducteurs à l'intérieur. Les fils dérivés seront par conséquent placés à l'intérieur de la boîte de jonction.
• Une prise déchirée ou mal sécurisée. Elle comporte un connecteur et des contacts électriques accessibles.

Que faire lors d'anomalie constaté sun un diagnostic électrique ?

L’état de l’installation électrique intérieure est une exigence légale pour la vente ou la location d’un logement âgé de plus de 15 ans. Il permet de mettre en évidence les dysfonctionnements électriques, contribuant ainsi à prévenir les accidents domestiques.

D’une part, il protège le vendeur en lui permettant de se prémunir contre les vices cachés. D’autre part, il offre aux locataires ou acheteurs une pleine conscience de l’état électrique du bien immobilier. Ce diagnostic garantit la sécurité des futurs occupants.

Mais que se passe-t-il lorsque des anomalies sont détectées ? Pas de panique, il est très courant de trouver des anomalies similaires à celles mentionnées précédemment.

Les anomalies électriques dans le cadre d’une vente

Le diagnostic des anomalies électriques informera l’acquéreur des dysfonctionnements présents dans le logement. Le vendeur, étant également informé, pourra décider de réaliser ou non les travaux de mise aux normes avant la vente.

Cependant, ces rénovations électriques ne sont pas obligatoires. En cas d’achat, l’acheteur acquiert le bien dans son état actuel. Une fois qu’il aura pris possession du bien immobilier, le nouveau propriétaire sera libre d’effectuer les travaux de mise aux normes

Les anomalies électriques dans le cadre d’une location

Lorsqu’un logement est proposé à la location, le diagnostic électrique doit être inclus dans le contrat de location et annexé au bail.

Le bailleur ou propriétaire n’est pas légalement tenu d’effectuer les travaux de mise aux normes. Cependant, en cas d’incident électrique, la responsabilité incombe au bailleur/propriétaire.

Il est impératif que le bailleur mette en location un logement décent, qui ne peut plus être loué en présence d’anomalies électriques